Une manifestation en Nouvelle-Argentorate matée par l’Armée impériale et cachée par la Connétablie de l’Empire

Une manifestation en Nouvelle-Argentorate matée par l’Armée impériale et cachée par la Connétablie de l’Empire.

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L’armée belondaure s’est compromise dans sa mission dans le Protectorat de Nouvelle-Argentorate en ouvrant le feu et en tirant de la mitraille sur des manifestants à Folie-Titon, près de la capitale Habsbourg. L’affaire, qui a eu lieu le 2 Sevan dernier, n’a jamais été dévoilée à la presse, nous vous informons donc des événements en première main.

En raison des difficultés économiques que connait la Nouvelle-Argentorate depuis plusieurs mois, passant notamment par un problème d’exportation depuis que le Belondor a verrouillé son marché et qu’Avaricum est tombé dans l’anarchie, les usines ont été contraintes de fermer. Après un hiver précédent rigoureux, les cultures ont été relativement faibles et les vivres pour l’hiver à venir commencent déjà à manquer.

En conséquence et pour appeler les pouvoirs publics néo-argenois à réagir, la population est descendue dans les rues et a défié tour à tour, police et armée du Prince. Néanmoins, face au sous-équipement des forces officielles, le recours à l’armée belondaure a été sollicité et la solution a été immédiate : elle est intervenue en tirant sur la foule au canon fauchant à cette occasion 500 personnes et en blessant 800 autres. Nos militaires ont quant à eux comptés 5 tués et moins de 50 blessés démontrant toute la disproportion de la réplique !

Dès lors, dans l’esprit de nombreux Néo-Argenois, notre armée ne relève plus de celle d’un protectorat mais d’une armée d’occupation qui n’hésite pas à ouvrir le feu sur une population qui n’est pas la sienne pour ramener un ordre précaire.

Dans notre édition exclusive du 3 Antonine au soir, nous rapportions ces propos de l’Archichancelier de l’Empire : « Le Connétable de l’Empire vient de prouver aujourd’hui la formule selon laquelle un militaire est là pour obéir aux ordres et non pas pour faire de la politique ; donnez-lui la parole et il fera autant de dégâts que si vous lui confiez cent canons, en tirant aussi bien sur l’ennemi que sur ses propres hommes ». Il semblerait que la formule ait trouvé une nouvelle fois à s’appliquer et de façon désastreuse pour la liberté d’information.

En effet, nous n’aurions jamais été mis au courant de l’information, désormais avérée, si quelques sources proches de la Connétablie de l’Empire ne nous avaient pas adressé des fac-similés de rapports adressés aux services du Maréchal de la Villejégu. Celui qui se présente comme l’incarnation de la vertu morale et de l’honneur démontre, en cachant à la connaissance des Belondaures cette information capitale, qu’il n’en demeure pas moins un politicien prêt à s’adonner aux pires mensonges et dissimulations.

Nous espérons que très prochainement toute la lumière sera faite sur cette histoire et que Sa Majesté l’Empereur prendra les dispositions nécessaires.