Légation abaleconienne
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 | | Sujet: Arrivée de la Légation abaleconienne Lun 8 Oct - 10:38 | |
| Si l'Oeil de Simà était parti pour l'Empire Catharodoxe de Laurasie, le Coeur de Simà, quant à lui, avait quitté l'Empire d'Abalecon pour l'Empire du Belondor. Au terme d'un long voyage assez éprouvant - les tempêtes s'étant succédées en haute mer - le navire arriva en vue des côtes belondaures. A son bord, une délégation mandatée par la Souveraine des Souveraines abaleconienne, l'Impératrice Natàša VII, qu'Elle soit mille fois bénie et que Simà lui vienne en aide, attendait de pouvoir poser le pied sur le sol de l'Empire.
A Lisènes, la capitale, un nouveau Gouvernement venait d'être élu, favorable à l'ouverture de l'Empire siméen au monde. L'Impératrice, pourtant résolument opposée à cette ouverture, avait fini par céder, ne voulant pas provoquer une crise politique dès l'ouverture de la Législature, mais posant comme condition de nommer Elle-même qui la représenterait à l'étranger.
L'ambassade était donc dirigée par l'Honorable Sélèna Hétèis Czisìmilogé, Paire d'Empire et fille de la Reine-Electrice d'Hétèis, puisse Hétà sa divinité protectrice la bénir, dans laquelle l'Impératrice sa lointaine tante avait placée toute sa confiance et son espoir pour la mission qui lui incombait. Elle était accompagnée, comme le voulait le culte siméen, religion d'Etat, d'une prêtresse attitrée, chargée de veiller sur le feu sacré allumé sur la nef. Un eunuque assistait la Légate Czisìmilogé dans ses tâches quotidiennes. Des soldats et des servants composaient la suite de la délégation.
Un canot fut jeté à l'eau avec à son bord l'eunuque de la Légate et un soldat, pour demander l'autorisation aux autorités belondaures d'accoster et se renseigner sur la possibilité de rencontrer les autorités compétentes pour recevoir les lettres de créance de la Légate, rédigées par l'Impératrice en personne, et adressées à Sa Majesté Impériale. | |
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| | Sujet: Re: Arrivée de la Légation abaleconienne Lun 8 Oct - 15:01 | |
| Depuis la Fronde d'Elbêröhnit, la Guerre de Sécession mais surtout depuis la Grande Guerre d'Occident qui s'en était suivie, l'Empire de Belondor avait renforcé la sécurité de ses côtes pour éviter tout débarquement militaire. Avec le récent retour du Crasselande sur la scène micromondiale et ses revendications territoriales injustifiées, la crainte d'un conflit militaire était par ailleurs dans tous les esprits.
Malgré tout ces faits peu engageants, l'arrivée abaleconienne, bien que sous bonne garde, se passa de la plus calme des façons. L'eunuque du légat et le soldat furent reçus par un officier de la marine et l'autorisation d'accoster fut délivrée immédiatement par les autorités militaires puis administratives qui prirent le relai.
Avec les travaux de modernisation et de développement des infrastructures, le Belondor disposait désormais d'une immense ligne fluviale garantissant ainsi de meilleurs moyens de communication. Puisqu'il aurait été particulièrement pénible pour la légation abaleconienne de devoir laisser son navire à quai, et que les écluses pouvaient accueillir la capacité du navire, l'autorisation de naviguer jusqu'à Villeneuve-sur-Grulée leur fut accordée. Pour autant, le voyage se déroulerait sous surveillance belondaure.
Après trois jours à remonter les canaux et les écluses, l'arrivée à Villeneuve-sur-Grulée paru presque ennuyeuse tant le panorama du pays, vu depuis le pont d'un navire, pouvait être agréable pour qui savait apprécier la nature à sa juste valeur. Depuis le chef-lieu du canton, plusieurs voitures flanquées des armes impériales attendaient de conduire les autorités étrangères vers le ministère des Affaires administratives qui aurait à enregistrer l'objet de leur visite et les enverrait vers un hôtel elbêröhnitois. La lourdeur administrative était une marque de fabrique de l'Empire de Belondor mais s'avérait être d'une redoutable efficacité, aussi bien pour les services de l'Archichancellerie que pour ceux de l'Architrésorier de l'Empire.
Les coches, après plus de trois-quart d'heure de route s'arrêtèrent devant un somptueux bâtiment de style Temararien, visiblement achevé depuis peu de temps. Sur sa façade était inscrit en lettres d'or : Ministère des Affaires administratives. Au-dessus du fronton marquant l'entrée, des drapeaux nationaux et des étendards impériaux apportaient un peu plus de chaleur à la façade blanchâtre de l'édifice.
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