L'arrivée d'un prince du monde et de l'église

Membre Messages : 10 Date d'inscription : 10/03/2014 Prénom ex-lude : Olivier

Un fiacre crotté parvint jusqu'au vieux palais épiscopal d'Elbêröhnit. Il s'y engouffra sans cérémonie aucune. Le nouveau locataire des lieux restaient discret sur son arrivée. Sa nomination en pays païen avait sonné dans le tout Zollernberg comme une punition, loin des cours pontificales et grand-ducales dont il avait subi la peine des courtisans maladroits : l'exil. Prince du monde et prince de l'Eglise, Wilfried de Klausbourg était de ses cadets de famille que l'on avait donné à l'Eglise et à ses bénéfices comme on délivre un apanage. Il n'y avait rien de religieux de l'homme qui accueillit par le régisseur montait les marches albâtres de la séculaire demeure. Il ne semblait n'y avoir en lui qu'un esprit en proie à la volonté d'une revanche sur les artisans de sa disgrâce. A deux pas derrière lui son épouse, pour laquelle on avait les plus grandes prévenances. Et pour cause, elle était enceinte. Elle serait dans cet exil belondaure le meilleur allié de son époux. N'était-elle pas la propre cousine de Nabelnine II ? Alors que le couple venait de rejoindre les appartements privés du tout nouvel archevêque d'Elbêröhnit et primat de Belondor, Wilfried de Klausbourg qui venait de ceindre la mitre et le pallium concevait le projet de faire oublier sa disgrâce.

Membre Messages : 10 Date d'inscription : 10/03/2014 Prénom ex-lude : Olivier

Au lendemain de son arrivée, le carzinal-archevêque qui récitait sa messe en la chapelle palatiale fut averti par son secrétaire particulier, de l'accouchement de son épouse, dans l'aile est. Aucune émotion ne semblait étreindre l'homme d'église absorbé par son office. Hélénia de Mérolée devait être une bien triste épouse. Elle s'était vu contrainte par la raison d'état, à dix sept ans tout juste, d'épouser un homme de trente ans son aîné, devant abandonner sa famille, son très cher père le Prince François-Antonine, sa foi, pour embrasser celle de son mari. Elle vivait depuis onze ans déjà avec cet époux distant qu'elle connaissait à peine. La difficulté du couple à enfanter avait enfermé son époux dans la rancœur envers une femme qu'il croyait stérile. Hélénia, qui avait toujours été une épouse fidèle et aimante au delà de l'acceptable, jusqu'à la sainteté disait-on, espérait que cette naissance redonnât à son mari le regard bienveillant qu'il avait posé sur elle le jour de son mariage. Le travail avait duré des heures. A 15h09, la princesse Hélénia de Mérolée de Klausbourg donnait naissance à un fils.

Le carzinal-archevêque fut averti de la naissance de son fils, c'était inespéré ! Il cessa incontinent le travail qui l'occupait, la gestion des affaires courantes de l'archevêché laissé trop longtemps sans soin, pour rejoindre son épouse, voir et bénir le fruit de ses entrailles. Il fut décidé de le prénommer Louis-Nabelnine, en hommage au Grand-duc Louis, désigné pour devenir son parrain et à l'Empereur Nabelnine qui avait consenti à l'union. Ses prénoms suivant furent ceux de ces grands-pères suivi du prénom du deuxième de ses parrains l'évêque de Zozolulu, Stanislas Molenkopv von Zabrücksi. L'enfant qui serait déclaré à l'état civil sous le nom de Klausbourg-Mérolée, pour signifier son appartenance à une branche cadette de la prestigieuse maison, descendait des rois d'Angmar et des Grand-ducs de Zollernberg par son père, des Empereur - Bordebon - de Belondor et des Rois d'Aldanor par sa mère. Il naissait prince d'Angmar, de Klausbourg, de Persis et d'Yrusalem, Baron en Zollernberg, qu'en serait-il de son avenir ?