Vers un retour à l'Empire libéral ?
Le programme de l'Union des Modérés a été rendu public ce primodine 2 Antonine. La politique voulue par le parti de l'Archichancelier de l'Empire est clairement tournée vers les réformes économiques et sociales.
La campagne est à peine lancée que nous pouvons déjà poser quelques constats sur l'état des forces politiques et de leurs ambitions à l'occasion de ces élections sénatoriales.
Depuis 2707 et l'accession au trône de Sa Majesté Nabelnine II, les élections sénatoriales se sont tenues sous l'oriflamme impérial avec pour seul objectif de maintenir la Nation saine et sauve et de prôner toute mesure de salut public nécessaire pour mener à bien les opérations militaires. Depuis la Fronde d'Elbêröhnit puis la Grande Guerre d’Occident, les menaces extérieures ont considérablement diminué laissant de fait, des partis comme le Rassemblement conservateur ou le Parti impérial dans un désarroi total. Eux qui défendent l'idéal monarchique, parfois jusqu'à son paroxysme, n'ont désormais plus les moyens de mettre en oeuvre leur politique militariste et rétrograde.
Les préoccupations de la population Belondaure se sont déplacées, quittant le besoin de vengeance pour la nécessité d'améliorer ses conditions de vie. Il n'est désormais plus question de savoir qui souhaite se lancer dans un nouveau conflit armé mais bel et bien qui s'intéresse à leurs conditions de travail et qui entend remettre en oeuvre la politique libérale et sociale de l'époque de Nabelnine I
er le Grand. Depuis 2707 les réformes économiques et sociales sont pratiquement existantes et seule l'Union des Modérés entend faire bouger les lignes.
A l'occasion du premier congrès du parti, réuni au Palais des Congrès d'Origodes les 20 et 21 Sevan dernier, ainsi qu'au travers des résultats du Séminaire portant sur l'avenir économique de Belondor la semaine suivante à Varsalance, le premier parti de l'Empire a eu l'occasion d'affermir sa position sur la politique à mener dans les années à venir et de fournir un programme, arrêté sur douze points clefs mais qui en compte finalement bien davantage.
Il nous apparaît comme primordial de rappeler à ce titre quelques mesures phares qui vont être au coeur de tous les débats et qui risquent d'être au moins aussi désagréable que du poil à gratter pour les partis conservateur et impérial.
D'un point de vue purement économique et social, l'Union des modérés défend les points suivants : journée de 10 heures pour les hommes et de 8 heures pour les femmes et les enfants, contre 13 et 10 heures aujourd'hui ; une revalorisation du salaire à un minimum national de 72 sesterces par mois ; un droit de coalition pour les travailleurs du secteur privé ; la création d’un cadre légal en faveur de sociétés de coopération agricole, ouvrière ou de crédit ; un droit à une semaine de congés payés par l’entreprise par année de travail effectué ; le blocage des prix sur une liste définie de matières premières.
Plus largement, il est aussi question d'une libéralisation du droit de la presse, de réunion, d'association et d'expression ainsi que l'obligation d'une instruction publique, gratuite, de 6 à 12 ans.
Assurément, l'Union des Modérés souhaite tourner la page d'un Empire guerrier pour revenir à l'époque des grandes évolutions, celle qui a fait toute la grandeur de Belondor. Un retour vers l'Empire libéral est à souhaiter pour permettre à la Nation de poursuivre sur la voie du progrès et de la concorde.
Victor Devreil.
Accueil 
