Le rassemblement commença dès 9h00, les mineurs de Veledris avaient rabattu les mineurs d’autres compagnie, les ouvriers de toutes les activités professionnelles qui travaillaient à et autour de Veledris. Nombreux étaient également les étudiants et les simples citoyens qui voulaient entendre ce que cet homme avait à dire. Tous avaient été invités à écouter Auguste Villard, celui qui avait lancé une grève et qui ne cachait pas son aversion pour les pratiques actuelles du patronat. La rumeur disait qu’il se présenterait au poste de sénateur.
Lorsque la foule avait empli la quasi-totalité de la Place Nabelnine, Villard monta sur le socle de la statue du défunt empereur et commença son discours.
Camarades travailleurs, mes chers concitoyens,
Je fais aujourd’hui acte de candidature pour les élections sénatoriales au nom de l’Union des modérés. Mon choix est dicté par l’intérêt de défendre la cause ouvrière ! Je m’engage à représenter la Préfecture de Veledris et tout, je dis bien tout ses habitants. Mais surtout, je m’engage à faire entendre la voix des malheureux, des travailleurs qui souffrent, de leurs familles.
Le temps où l’absolutisme régnait est révolu, chacun doit pouvoir s’exprimer et être écouté. Ce que nous proposons ce n’est rien de moins qu’une qualité de vie meilleure pour chacun d’entre vous.
Vous avez pu lire le programme de l’Union, ce qui est écrit est clair, c’est la liberté et le droit à chacun de vivre qui y est défendu.
Ne vous laissez pas berner par les paroles des impérialistes et des conservateurs. Ils n’on d’autre but que de faire du profit sur nos vie et nous voir mourir à la tâche.
Soyons maîtres de nos vies ! Votons les candidats de l’Union des Modérés ! Car Unis nous sommes forts ! Unis nous vaincrons !
Un tonnerre d’applaudissement s’éleva de la place. Il semblerait qu’Auguste Villard aie touché au cœur les travailleurs de Veledris.