Empire de Belondor
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 Vent de colère sur les corons

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Auguste Villard
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MessageSujet: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyDim 21 Oct - 17:28

Au fond de la mine, en cette journée du mois de Sevan, l’atmosphère est lourde.

En effet, la compagnie minière avait décidé, il y a quelques semaines, de supprimer le paiement du temps passé à boisé et consolider les galeries. Les conditions étaient déjà très dures auparavant, mais avec cette mesure, le mineur ne sera plus payé que pour remonter de la houille, au détriment de sa sécurité. Au file des semaine la qualité du boisage se détériorait.


L’inévitable arriva, au beau milieu de la journée, une galerie s’effondra sur des mineurs. Alors que les manœuvres de sauvetage s’activèrent, très rapidement l’espoir de retrouver des collègues vivants fût réduit à néant. Seul des cadavres ressortirent des décombres.

Auguste Villard, arriva rapidement sur les lieux de la catastrophe. Il ne pu que constater les dégâts et la perte de ses camarades. Alors que la colère grondait, il demanda à tout le monde de l’écouter et rugit.

Camarade, voila se que la volonté de faire du profit apporte. La diminution du paiement du boisage nous a contraints pour vivre à négliger ce travail au profit d’une plus grande exploitation du filon. Ceci est une aberration, c’est inadmissible, on privilégie les profits à votre sécurité, le gain à votre vie !

Travailleurs, cessons le travail, stoppons les machines, remontons à la surface. Nous allons réclamer ce qui nous est dû !!

Ceci fut dit et la masse de mineurs suivit le contremaitre. Tout le monde remonta à la surface suivant les corps des défunts et dès qu’ils furent tous remontés, des ouvriers arrêtèrent les machines, le charbon cessa d’affluer et même les ouvriers de la surface stoppèrent leurs activités.

Auguste monta sur le toit d’une bâtisse et harangua la foule.

Travailleurs ! Ne les laissons pas nous crever au fond de la mine. Luttons pour notre vie et pour celle de nos familles.

Il montra du doigt les corps inanimés des victimes.

Voila ce que font pour nous nos patrons ! Voila ce à quoi nous sommes bons pour eux ! Nous taire et mourir.

Que cela cesse. Camarade ! Ne nous taisons plus !

Nous ne redescendrons plus tant que nous n’aurons pas de meilleures conditions de travail.
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MessageSujet: Re: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyDim 21 Oct - 18:05

On ne savait pas qui les avait alerté ni à quel moment ; alors que le Sieur Auguste Villard était en train de s'époumoner depuis le toit d'un bâtiment à appeler à la grève - puisqu'il s'agissait ni plus ni moin que cela - plus d'une dizaine de policiers arrivèrent sur les lieux, accompagnés du médecin du village d'à côté et de l'aumônier. Tous étaient visiblement surpris d'arriver au beau milieu des événements, ce qui tendait à supposer qu'ils n'avaient été informés que de l'accident dans la mine.

Rapidement, les policiers furent rejoints par le directeur de la houillère ainsi que plusieurs de ses cadres, qui attendaient visiblement une protection des forces de l'ordre. Pris au beau milieu de tout ça, le capitaine Micolan craignait avant tout pour la sécurité de ses hommes. Il se rappela avec effroi de quelle manière la Fronde d'Elbêrôhnit et avant elle les révoltes en Eslagne avaient débuté voilà huit années maintenant. Sa première préoccupation était donc de permettre à tout le monde de retrouver son calme. Ordonnant à l'un de ses hommes que l'on reconduise dans ses bureaux le personnel de la mine, l'officier sortit ensuite du rang et interpella Auguste Villard.


" Je suis le capitaine de police Antonin Micolan. J'ai été informé qu'un accident avait eu lieu dans une galerie de la mine et que plusieurs de vos camarades s'étaient retrouvés piégés. Je suis venu assisté de mes hommes et du médecin du village pour vous aider. "

Si l'officier avait omis d'évoquer la présence de l’aumônier, la longue robe et l'air austère du personnage le trahissaient allègrement.
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MessageSujet: Re: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyDim 21 Oct - 19:12

Voyant l’officier de police s’approcher de lui, Auguste arrêta sa harangue. Il salua l’officier.

"Capitaine, navré de vous dire que vous ne servez à rien, il ne reste guère plus de travail que pour celui-là", dit-il en désignant l’aumônier.

"Docteur ! Il y a dans cette maisonnette quelques blessés que vous pouvez examiner."

Puis regardant la troupe de police il eut un sourire.

"Je vois capitaine que vous vous faites du souci pour la sécurité de mes camarades. Rassurez-vous, il n’y a ici aucun criminel sinon ceux qui vous ont suivit et que vous avez gentiment rangé dans leurs bureaux."

Il fit un signe en direction des bureaux des cadres de la compagnie.
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MessageSujet: Re: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyLun 22 Oct - 8:59

Les policiers n'étaient pas à l'aise et ils savaient qu'en cas de débordements, ils risquaient de devoir faire feu, s'ils en avaient le temps. Le capitaine lui-même connaissait les risques pour ses hommes et par la suite pour les personnels de la mine. S'il n'avait pas pour habitude de parlementer, il fit les plus grands efforts pour garder la situation sous son contrôle.

Il indiqua tout d'abord au médecin d'aller osculter les blessés, accompagné de l'aumônier et de deux de ses hommes qui pourraient aider à prodiguer les soins ; il était aussi question de veiller à ce qu'il ne leur arrive rien.

Désormais, le capitaine de police Antonin Micolan n'était plus qu'avec une poignée d'hommes, dont certains avaient des membres de leur famille ou des proches qui travaillaient à la mine et qui connaissaient les difficultés du travail. L'officier lui-même savait pertinemment les risques encourus et ne voulait pas accabler plus les mineurs. Pour autant, il ne pouvait pas laisser une grève illégale avoir lieu et devrait intervenir si les choses n'étaient pas faites dans l'ordre.


" Monsieur, que diriez-vous de descendre de votre promontoire et de discuter avec moi de ce qu'il s'est passé ? En tant qu'officier assermenté représentant Sa Majesté l'Empereur de Belondor, je ferai en sorte que la justice soit rendue et que chacun puisse recevoir son dû.
Mais pour ce faire, il me faut pouvoir disposer de données suffisantes pour mener mes investigations."

Les conflits entre personnels et patrons étaient devenu monnaie courante à travers l'Empire à cause de l'industrialisation du pays. La concentration d'autant d'individus sur un même site d'exploitation était une nouveauté des dernière décennies ; un demi-siècle auparavant, seuls les ports auraient pu connaître une telle situation, et encore ! Avec les douanes et la Marine à proximité il n'était guère sûr que des marins cherchent le conflit.

Craignant que les mineurs ne veuillent pas entendre raison, Antonin Micolan somma un de ses hommes d'aller alerter des renforts. La police n'étant pas à même d'endiguer une foule aussi grande et n'avait pas les moyens adéquats pour le faire, l'armée devait donc être informée. Par ailleurs, il lui indiqua qu'il avait besoin du pharmacien, s'il n'était pas en déplacement ailleurs dans la préfecture et si son officine pouvait disposer de matériels utiles.
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MessageSujet: Re: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyLun 22 Oct - 9:27

Augsute écouta son interlocuteur du haut du toit et descendit de celui-ci. Se dirigeant vers le Capitaine de police il murmura quelques mots à deux autres hommes, leur disant de rester sur leurs gardes. Il arriva à hauteur de l’officier.

Capitaine, comme je vous l’ai dit précédemment, je doute que vous puissiez nous être d’une aide quelconque. Mais comme vous m’êtes sympathique, je vais vous répondre.

Voila des semaines que notre très cher employeur ne paye plus le temps passé à boiser les galeries. Mes camarades, afin de survivre, ont donc cessé d’y consacrer trop de temps et ont privilégie l’extraction qui reste la seul activité payante de cette mine. Alors aujourd’hui ce que nous redoutions le plus est arrivé.

Il désigna les morts.

Et tout cela c’est la faute de ces bourgeois plein d'argent, ne connaissant rien au travail, qui nous considère comme des bêtes de sommes.

Il montra du doigt les bureaux de la compagnie, puis se retourna pour montrer ses camarades dont les têtes étaient marquées autant par le charbon que par la fatigue et la faim.

Comment, Capitaine, voulez-vous que nous vivions dans ces conditions.
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MessageSujet: Re: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyLun 22 Oct - 12:08

Le capitaine de police Antonin Micolan avait réussi à se faire accepter parmi les mineurs puisque le contre-maître était descendu de son toit pour discuter avec lui. Oh bien sur, cela ne mettait pas fin au conflit, loin de la même, mais le dialogue était désormais établi et peut-être qu'il réussirait à éviter des échauffourées.

Il écouta avec attention ce qu'avait à lui dire le contre-maître Villard, sans même connaître son nom ni son grade. Il nota quelques informations sur un carnet qu'il tenait dans la main mais se refusa au moindre commentaire le temps de l'argumentation. Clairement, celui qui prenait la parole était le chef de fil de ce petit mouvement contestataire. La houillère jusqu'alors était réputée paisible et peu d'affaires avaient été remontées jusqu'au poste de police ; quelques beuveries qui avaient mal fini, des affaires de vols parfois et malheureusement de tragiques accidents dans les galeries.

Les gueules noires qui lui faisaient face rappelaient à chacun que leur métier se déroulait dans des conditions extrêmes et qu'il fallait que les directions d'entreprise prennent en compte l'humain. Dans la théorie les choses semblaient entendues et personne ne pouvait maintenir l'inverse, mais dans les faits, les choses n'allaient pas si bon train.

Lorsque le contre-maître eut fini son exposé, le capitaine Micolan répondit.


" J'ai bien pris note de la dégradation de vos conditions de travail et de vos remarques. Je rédigerai un rapport en ce sens à l'attention de Monsieur le Préfet pour qu'il sache ce que vous m'avez dit.

Pour l'heure, je vous invite à regagner vos habitations et à veiller vos camarades blessés comme morts. Je vais aller demander des explications à la direction pour pouvoir mettre au jour la façon avec laquelle vous êtes considérés.

Si d'aventure vous vouliez cesser de travailler et faire grève, je vous enjoins à déclarer régulièrement votre droit auprès de la Préfecture. Ne faites pas en sorte que vos patrons aient l'air d'être les victimes et vous les coupables dans cette affaires donc agissez dans les règles. "

Après s'être adressé à la foule, le capitaine se tourna de nouveau vers le contre-maître.

" Quel est votre nom monsieur, que je sache qui est le porte-voix des mineurs de la houillère ? "
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MessageSujet: Re: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyLun 22 Oct - 19:30

Je me nomme, Villard, Auguste Villard.

Puis regardant l’officier noter les informations il ajouta.

Notez capitaine, notez, mais sachez que c’est du temps perdu. Jamais le patronat ne reconnaitra nos revendications. Toutefois, nous restons ouverts à toute négociation. Dites-le leurs.

Il se tourna vers ses camarades mineurs.

Camarades, nous devons régulariser notre situation. Un grand éclat de rire monta de la foule. Allons donc tous chez le préfet pour « déclarer » notre grève.

Auguste, prit la tête du cortège et une majorité de mineur se mit en route pour la préfecture en chantant des chansons de lutte. Tandis que ceux qui restaient veillerais les morts et rentrerais chez eux.
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MessageSujet: Re: Vent de colère sur les corons   Vent de colère sur les corons EmptyMar 23 Oct - 9:10

Le capitaine Micolan avait noté le nom de chef de file ; pour sûr, cela s'avérerait très précieux par la suite. Face au flot humain qui se déversait devant lui, suivant le cap donné par leur meneur, l'officier de police était presque soulagé. Avec une poignée d'hommes il était parvenu à calmer les ardeurs des mineurs et avait évité par la même le pugilat de la direction de l'entreprise. Au fur et à mesure que les "gueules noires" quittaient la houillère, le soulagement se faisait plus grand pour les fonctionnaires. D'ailleurs, le médecin sortit voir ce qu'il se passait avant de faire son rapport au capitaine.

" Il y a onze morts et sept blessés dont trois dans un état sérieux. Si vous pouviez faire venir une charrette pour les amener à mon cabinet ou dans un centre de soin à Veledris, vous pourriez faire une nouvelle bonne action. Je vous transmettrai par la même mon rapport pour l'ensemble des victimes de ce tragique accident.

Vous savez capitaine, je dois souvent soigner ces hommes, ces femmes et il y a quelques années, ces enfants qui travaillaient à la mine. Leur santé est déplorable et ils savent à chaque fois qu'ils descendent dans les galeries qu'ils ne sortiront peut-être jamais vivants... Alors quand leur directeur cherche en plus à amplifier cet état d'esprit, c'est que l'homme n'a plus une grande valeur pour contrer le progrès et l'argent.

Je vous livre le fond de ma pensée et vous pouvez prendre tout ceci pour ce que vous voulez, mais faites attention à eux à tout niveau. Ils peuvent être agressifs comme aujourd'hui mais sont généralement aussi soumis que des animaux d'élevage ; ils ont des gamelles à remplir et s'ils ne travaillent pas, ce sont leur famille qu'ils font souffrir. "

Rejoint par l'aumônier, ce dernier n'offrit qu'un acquiescement de la tête en guise d'intervention. Ils étaient tous plantés au milieu de la houillère, désormais aussi sereine et paisible que s'ils s'étaient retrouvés en pleine campagne. Soudainement, ce fut un directeur furibond qui alla à leur rencontre.

" Comment avez-vous osé leur dire d'aller faire grève ?! Je vais écrire au Préfet et vous verrez, vous finirez simple troufion mon bon Monsieur ! "

Encadré par plusieurs hommes du capitaine Antonin Micolan, celui qui était à l'origine de tout ce vacarme osait en plus s'époumoner sur un officier de police. La réponse de l'intéressée fut des plus cinglantes.

" J'ai quelques questions à vous poser mais je pense que vous serez plus à votre aise à l'hôtel de police qu'ici. Il fit un signe à ses hommes qui emportèrent comme un vulgaire paquet le directeur de la houillère, soulevé par les bras et dont les pieds raclaient à peine le sol. Je commence à comprendre pourquoi ces hommes font grève... Avec un tel homme à leur tête, il n'y a rien d'étonnant à voir des accidents se produire. "


Du côté des mineurs qui s'en allaient vers la Préfecture, distante d'une bonne dizaine de kilomètres, les rares policiers appelés en renfort qui étaient arrivés à leur hauteur furent remplacés par un escadron de cavalerie provenant justement de Veledris. Ils avaient reçu pour ordre de cadrer les ouvriers et d'éviter tout débordement. Sur la Place de la Préfecture s'affairaient déjà l'infanterie qui faisait fermer les commerces pour ne pas que la situation tourne au vinaigre tandis que l'on informa Son Excellence le Préfet de l'arrivée prochaine du contingent minier.

Assurément, si les choses ne se faisaient pas dans le calme, l'armée n'hésiterait pas à intervenir par la force.
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