Armand de Montaldarency

Armand de Montaldarency, 13^e duc de Montaldarency (né à Elbêröhnit le 26 Sevan 2661) est un aristocrate d'Ancien Régime et homme politique, ancien grand-maître de l'Empire.

Origines familiales
Armand Louis Constantine Melchior de Montaldarency est né à l'hôtel de Montaldarency, à Elbêröhnit, le 26 Sevan 2661. Il est le fils de Louis de Montaldarency et de Ceronia de Monte-Bazan, sa femme.

Il est issu de la prestigieuse maison de Montaldarency, originaire d'Izaleninelit, qui compte parmi les plus anciennes et les plus prestigieuses familles de la haute noblesse belondaure. Réputés comme étant les premiers barons de Belondor, les ancêtres d'Armand ont donné plusieurs maréchaux et ministres au Belondor. Son grand-père, Maxenine de Montaldarency fut l'un des premiers aristocrates à avoir émigré au moment de la Grande Révolution. Général de l'armée des Princes, il mena à ce titre bon nombre d'expéditions pour restaurer le roi Grenel III sur son trône, mais, faute de moyens, ces expéditions furent toutes des échecs plus cuisants les uns que les autres.

Le père d'Armand est né en exil, en Aldarnor, et fut élevé dans une haine profonde de la Grande Révolution et de tout ce qui en émanait. Émigré typique, aristocrate brillant, Louis de Montaldarency vécu en Aldarnor cette vie d'Ancien Régime que la Grande Révolution lui avait volé. Il profita grandement de la prospérité aldarnorine en investissant notamment dans la Compagnie des Quériméas aldarnorine. Gestionnaire avisé, il racheta, par le biais d'un montage financier, le château de Montaldarency en Belondor que le gouvernement révolutionnaire avait confisqué à son père.

Lorsque l'Empire commença à vaciller, Louis, sûr de ses qualités naturelles de militaire, offrit ses services au roi titulaire de Belondor, Hactorel XIV, pour « bouter hors de Belondor la vermine ». Piètre militaire au final, Louis ne dut sa victoire qu'aux nombreuses défections des anciens soutiens des Temararien. Il a le privilège d'être le premier Belondaure émigré à entrer dans la capitale. Il aura d'ailleurs à cette occasion ce mot resté célèbre : « je n'ai rien appris, rien oublié ». Cette phrase à elle seule annonce la couleur politique du nouveau régime.

Sous la Restauration, le duc de Montaldarency devient grand-chambellan de Belondor, et ministre de l'Intérieur, avant de devenir un temps chef du gouvernement royal sous Sibenine III. Profondément réactionnaire, Louis de Montaldarency sera déçu de voir que son fils aîné n'a pas la même approche que lui sur la question de la Grande Révolution.

Jeunesse
Armand est né en Belondor, il voit dans sa jeunesse toutes les agitassions de la Restauration et prend conscience que tous les Belondaures n'ont pas digérés le retour des Bordebon. Rapidement, Armand se rend compte que sa conception de la politique est totalement différente de celle de son père. L'un refuse en bloc la Grande Révolution, l'autre en accepte l'héritage.

Habile à la plume, Armand financera un journal libéral clandestin, allant jusqu'à considérer son père comme un homme « rétrograde ». En apprenant cela, le père rappelle le fils à l'ordre. C'est l'époque pendant laquelle le régime des Bordebon piétine les libertés si chèrement acquises par le peuple belondaure. En 2689, le dernier Bordebon, Charles II, est finalement renversé. Louis de Montaldarency s'exile, Armand suit son père en Aldarnor car il connait la réputation de sa famille dans la capitale et sait très bien à quels excès un Belondaure dans la rue peut s'adonner…

Retour en Belondor
Cependant, après les messages d'apaisement lancés par Nabelnine de Temararien, Armand commence à envisager son retour en Belondor. Il supporte difficilement l'exil. Cependant, ce n'est qu'au milieu de l'année 2696 qu'Armand décide, de rentrer en Belondor. La nouvelle ne surprend pas ses proches, si ce n'est son père, qui ne voulait pas voir la vérité ; ce dernier furieux d'apprendre ce qu'il considérait comme la trahison de son propre fils, lui ordonne de ne pas retourner en Belondor et manque de mourir d'une congestion cérébrale. C'est la mort dans l'âme qu'il ne change finalement pas d'avis, et quitte son père en mauvais termes. Armand débarque en Belondor au début de l'année 2697, après huit années d'exil.

Après avoir fait montre de sa fidélité envers l'Empire, Armand prend le titre de comte d'O, et apprend à se familiariser avec le nouveau pouvoir. Son père lui refusant toute aide financière et ayant par ailleurs soigneusement obtenu la confiscation à son profit des avoirs de son fils (près d'un million de sesterces tout de même…), Armand se retrouve dans l'obligation de travailler à 37 ans, lui qui avait toujours été un rentier exemplaire ; ce qu'il fait, en prêtant sa plume pour un obscur journal de la capitale.

L'empereur, ayant été informé de la situation délicate du comte d'O (qui pensait sérieusement à retourner en Aldarnor auprès de sa famille), décide d'utiliser le comte, dont la famille est à elle seule le symbole du royalisme poussé à son comble, pour marquer son désir de rassemblement du pays. Ainsi, Armand est-il fait sous-préfet de Villeneuve-sur-Grulée en 2700. L'acquisition de ce poste stable lui permet de faire venir son épouse, qui était restée en Aldarnor. Il reste en poste quatre ans, et après avoir fait ses preuves, l'empereur Nabelnine I^er le nomme préfet de Veledris en 2704. Deux ans plus tard, il entre au gouvernement, et devient grand-électeur de l'Empire.

L'empereur Nabelnine II ayant reconduit la confiance qu'avait son père en Armand, il conserve son poste. Mais suite à un différent avec l'empereur, il lui présente sa démission, que ce dernier refuse. L'empereur remanie le gouvernement quelques mois plus tard et en profite pour nommer Montaldarency grand-maître de l'Empire en 2712, Armand a alors 52 ans. Après le mariage de l'empereur avec la princesse Pauline d'Aldarnor, il prend sa retaite.

Vie familiale
Le 16 Loïtien 2695, le comte d'O épouse Marie de Cernanon, la fille d'un émigré belondaure en Aldarnor, en la cathédrale syiste Saint-Sauveur de Rouvray. Ensemble, ils ont eu deux fils : Constantine (2698) et Hactorel (2700) ; ainsi que deux filles : Célénia (2702) et Helénia (2704), mort-née.