Communiqué du 1er Constantine 2715

CONNÉTABLE DE L'EMPIRE

Palais impérial Ceronine II, Elbêrönhit.

COMMUNIQUÉ DE L'EMPIRE DE BELONDOR
1^er Constantine 2715

Sa Majesté Très-Syiste Nabelnine II de Temararien, Empereur de Belondor, a réuni ce jour son Conseil de Guerre suite à l'acte de piraterie commis par un navire sorabe à l'encontre d'un navire zollernois.

Suite à la signature le 20 Antonine 2715, à bord du navire édoranais MIE Prince de Saint-Junien, en Mer Océane, du Traité de fondation de la Triple-Alliance signé par les représentants des Empires de Belondor et d'Édoran ainsi que par le Grand-Duché de Zollernberg, une alliance défensive lie les états sus-mentionnés.
L'article II du présent Traité stipule : Les parties contractantes se reconnaissent mutuellement une zone d'influence respective intégrant leurs territoires métropolitains, leurs dépendances, le territoire de leurs vassaux, leurs eaux territoriales et leurs espaces aériens (al. 1^er). Chacune des parties contractantes s'engagent à ne pas pénétrer les zones d'influence des autres parties, et à ne pas agir de manière menaçante envers elles. Elles s'engagent également à ne pas entrer en conflit armé les unes contre les autres pour quelques raisons que ce soit, ni par l'intermédiaire de leurs alliés respectifs (al. 2). Les parties contractantes reconnaissent la nécessité de promouvoir la paix dans le micromonde et plus spécifiquement le Continent Nord (al. 3).

Respectueux de sa parole donnée envers les cosignataires de dudit Traité, l'Empire de Belondor entend faire respecter l'article II dans toutes ses clauses. De fait, de par sa proximité géographique, culturelle, religieuse et linguistique, l'Empire considère la Sorabe comme étant partie de sa zone d'influence.
Dès lors, nul État n'est autorisé à y pénétrer sans son consentement. Par ailleurs, seul l'Empire de Belondor est habilité à intervenir pour y rétablir l'ordre.

En conséquence La I^e flotte, sise à Ecosient, ainsi que la II^e flotte, sise à Varsalance, ont pour ordre de rejoindre l'île de Sorabe afin d'empêcher tout acte de guerre et de se placer comme force d'interposition et de médiation.

S'il advenait que ce communiqué n'était pas pris avec la considération attendue de la part des personnalités intéréssées, l'Empire de Belondor, par le biais de la Connétablie de l'Empire, prendra toute mesure qu'il jugera nécessaire pour faire respecter ses engagements.

Archibald de La Villejégu,
Connétable de l'Empire.

Klaus Störtebeker a écrit:

La flotte édoranaise ayant intercepté le communiqué belondaure, celle-ci le fit remonter à Allancia. Un communiqué du MAE fut a son tour envoyé sur les canaux diplomatiques habituels.

Citation :: Allancia, le 28 novembre 1922,

Saint-Empire d'Edoran
***
Ministère des Affaires étrangères et de la Guerre

A Son Excellence Archibald de La Villejégu, Connétable de l'Empire de Belondor.

Votre Excellence,

Les dispositions de l'article Deux du Traité de fondation de la Triple-Alliance, telles que vous les avaient exprimés dans votre dernier communiqué, ont paru claires pour les trois représentants plénipotentiaires et signataires du traité.

Or, il semble que l'Empire de Belondor fasse une interprétation abusive de la définition des zones d'influence des membres de la Triple-Alliance.

En effet, nos experts au sein du ministère n'ont trouvé aucune trace dans votre constitution, vos lois ou votre réglementation impériale ou administrative, d'une façon ou d'une autre, d'un rattachement de l'Île de Sorabe ou de la Principauté qui s'y trouve, à la zone d'influence belondaure comme définie dans l'article Deux du traité déjà mentionné.

Il n'y a aucun texte officiel belondaure faisant état de Sorabe comme faisant partie de votre territoire métropolitain, comme étant une dépendance d'outre-mer, un protectorat, une colonie, ou bien un Etat vassal.

Ainsi, le Saint-Empire d'Edoran ne peut décemment pas considérer Sorabe comme faisant partie de la zone d'influence belondaure.

Des lors, le Saint-Empire espère voir le Belondor se joindre aux flottes édoranaise et zollernoise dans leur lutte contre la piraterie en Mer Océane et pour la libération des otages zollernois.

Une attaque belondaure contre la flotte zollernoise serait considéré par le Saint-Empire comme une violation de l'article Deux, qui elle ne serait pas sujette à erreur d'interprétation. Le Saint-Empire appliquerait son devoir de défense mutuelle envers le Grand-Duché.

Le Saint-Empire annonce en outre l'envoi d'un deuxième groupe naval en Mer Océane.

Dans l'espoir de voir l'Empire de Belondor revenir à la raison et s'engager aux côtés de ses alliés pour une cause juste, et renoncer à des menaces fondées sur des erreurs pardonnables de jugement, je vous assure, Votre Excellence, de mon profond respect,

Klaus Störtebeker,
Ministre des Affaires Etrangères et de la Guerre.

Communiqué du 1er Constantine 2715 en réponse au communiqué de l'Empire d'Edoran a écrit:: CONNÉTABLE DE L'EMPIRE

Palais impérial Ceronine II, Elbêrönhit.

COMMUNIQUÉ DE L'EMPIRE DE BELONDOR
1^er Constantine 2715

A Son Excellence Klaus Störtebeker, Ministre des Affaires Étrangères et de la Guerre de l’Empire d’Edoran

Votre Excellence,

Nous avons pris connaissance de votre communiqué endaté au 28 novembre 2012, selon les standards internationaux, nous informant que l’Empire d’Édoran rejetait les déclarations émanant de l’Empire de Belondor portant sur son analyse de l’article II du Traité de fondation de la Triple-Alliance.

Vous mentionnez que vos « experts au sein du ministère n'ont trouvé aucune trace (…) d'un rattachement de l'Île de Sorabe ou de la Principauté qui s'y trouve, à la zone d'influence belondaure comme définie dans l'article Deux du traité déjà mentionné ». Malgré la crise qui secoue la mer Océane et la situation d’urgence qui nécessite tout notre esprit, nous nous permettons d’introduire notre propos par un rappel historique.

L’île de Sorabe est découverte en 1853, selon le calendrier de l’Empire de Belondor, par des repris de justice belondaures. En 2312, le Royaume de Belondor intervient militairement en envoyant une flotte conséquence pour écraser les actes de piraterie perpétrés depuis Lusance. Par suite, afin de préserver la mer Océance d’exactions nouvelles, le roi Hactorel VI le Bel annexe l’île, y fonde la ville de Varennes et y établit la civilisation, l’état de droit, et permet aux païens de connaître la foy siste. À partir de ce moment, l’île de Sorabe entre officiellement dans la composition territoriale du royaume. Hactorel-Constantine de Porhoët, jurisconsulte et magistrat du parlement de Rex Civit d’alors, consacre notamment un tome de son Manuel pratique à l’attention des dépositaires de la justice en vue de l’application de la règle bonne et juste en toute circonstance et en tout point du monde syiste, à l’application du droit sur l’île de Sorabe. En raison de la Grande Révolution qui secoue le royaume et qui laisse place à l’Empire, en 2575, l’île de Sorabe finit par faire sécession malgré les nombreuses batailles terrestres et maritimes. Toutefois, ce n’est qu’en 2678 que le premier Prince-Amiral de Sorabe se déclare comme tel !

Dès lors, cela fait moins de 36 ans que l’île de Sorabe se revendique indépendante. L’Empire de Belondor n’a jamais reconnu la Principauté de Sorabe comme État, ni Lusance comme capitale de l’île et considère toujours cette dernière comme étant une dépendance territoriale. Dès lors, l’attaque contre la principauté toute entière est non seulement disproportionnée eu égard aux règles de droit international mais viole la règle de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de Belondor.

De plus, il convient de considérer l’intervention militaire de 2312 puis l’annexion de l’île par le roi Hactorel VI le Bel comme étant un précédent de l’existence d’une zone d’influence indirecte du Belondor, puisqu’il a lui-même été le premier à agir afin d’endiguer la piraterie, malheureusement sans y parvenir totalement.

En conséquence, l’Empire de Belondor aurait dû intervenir en exécution d’une mesure de police sur son territoire pour arrêter les coupables et les juger suivant le droit applicable en Belondor.

En conséquence, le Grand-Duché de Zollernberg aurait dû passer par la voie diplomatique pour faire respecter les stipulations du Traité et a agi en violation de l’accord qui existe entre les Empires de Belondor et d’Édoran et le Grand-Duché de Zollernberg.

En conséquence, le Belondor n’ayant pas reconnu la Principauté de Sorabe comme État et n’ayant pas agi pour endiguer la piraterie reconnaît sa responsabilité et entend réparer le dommage survenu du fait des actes incriminés.

En outre et à titre subsidiaire, nous tenons à vous indiquer qu’à défaut de l’application du Traité de fondation de la Triple-Alliance ratifié par nos États respectifs, l’île de Sorabe est au moins une zone exclusive sinon une zone conflictuelle interne à l’Empire de Belondor et qu’en cette espèce, toute intervention militaire étrangère doit légitimement considérée comme une ingérence territoriale.

Si l’Empire de Belondor ne tolère pas les actes de piraterie qui sont commis en mer Océane par les pirates sorabes, il n’entend pas pour autant autoriser une action militaire extérieure qui ne se fasse pas sans son autorisation expresse.

L’Empire de Belondor souhaite par conséquent une rencontre tripartite avec l’Empire d’Édoran et le Grand-Duché de Zollernberg avant toute action militaire afin de discuter et de trouver une issue qui convienne à l’ensemble des parties et qui ne remette en cause Traité de fondation de la Triple-Alliance, aboutissement d’un long processus diplomatique.

Archibald de La Villejégu,
Connétable de l'Empire.

Prince Zabrücksi a écrit:

Prince Zabrücksi était littéralement furieux. Ceux qui avaient attaqué sa patrie, ceux qui avaient massacrés une centaine de citoyens zollernois, ceux qui faisaient subir les pires horreurs à ses concitoyens capturés, ceux qui prenaient plaisir à narguer le Zollernberg. Ceux-là étaient à portée, et l'on ne pouvait rien faire à cause du Belondor.
Rien de ce que n'avançait ces gens-là n'étaient recevables. On cherchait délibérément à mettre des bâtons dans les roues au Zollernberg, pourtant allié.

Citation ::     MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES


Le gouvernement du Grand-Duché de Zollernberg se range complètement à l'avis édoranais, exprimé par l'Amiral Klaus Störtebeker, véritable ami et allié, lui, du Zollernberg.


Le gouvernement du Grand-Duché de Zollernberg s'avoue extrêmement déçu de la position belondaure. La nation zollernoise tenait les belondaures pour des frères, tant parce que nous partagions les mêmes valeurs et les mêmes aspirations, mais aussi, parce que nous nous pensions unis à vous contre ceux, qu'il soit krasslandais ou sorabe, qui voulait nous agresser et violenter nos citoyens. La nation zollernoise ne réussit pas à cerner l'intelligence de la position belondaure. Pire, elle se voit menacé en paroles et en actes, pour une poignée de pirates, cent fois coupables.
La Sorabe ne relève en rien du Belondor. S'il existe une vague et lointaine origine belondaure à la majorité de sa population, elle ne constitue pas pour autant une dépendance du Belondaure. La Sorabe n'est qu'un repère de brigands, ceux-ci se sont délibérément détachés du Belondor et de la civilisation.
L'intérêt soudain du Belondor à une ile, après plus de cent années d'abandon, est tout simplement ahurissant et complètement déroutant. Il n'a jamais été fait mention dernièrement que la Sorabe appartenait au Belondor, pour que cela soit le cas, il faut une présence effective et reconnue.
C'est la mort dans l'âme, en qualité de commandant de la flotte voué à l'Opération Mer Propre, que j'ai ordonné à mes bâtiments de mettre en panne, et de se regrouper au large de la Nouvelle-Zaxe, devant Fort-Memel.
Ordre a été donné au Feld-Maréchal Gatline et à ceux liés à l'opération visant à récupérer les otages zollernois en Sorabe de continuer leurs actions. Nous doutons subitement des aptitudes de la police belondaure à effectuer cette opération de secours, tant leur présence sur ce territoire belondaure semble lâche et peu effective.
C'est à la diplomatie belondaure de décider si cela vaut une guerre micromondiale avec son cortège de drames humains.


Le gouvernement zollernois reprend la position belondaure, et invite les diplomaties édoranaises et belondaures à le renconter à Zozolulu. Nous attendons à cette occasion des gestes forts de la part du Belondor, qu'il clarifie sa position vis à vis du Zollernberg et qu'il affirme son soutien aux citoyens zollernois raptés. Ce sera également l'occasion pour lui d'exposer sans tarder ses propositions pour mettre fin à cette crise diplomatique et à la menace sorabe.


Franz Molenkopv-Zabrucksi, Ministre des Affaires Étrangères du Zollernberg.

A peine le ministre zollernois avait il signé le communiqué, qu'une ordonnance portant un téléphone frappa à la porte du cabinet de travail, avertissant le Prince d'un appel radio urgent.

- Monsieur le Prince, le Feld-Maréchal pour vous.

- A la bonne heure, Gatline, oui ?

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