Etzel Calpunien Administrateur
Messages : 1150 Date d'inscription : 22/09/2012 Age in-lude : 56 Localisation : Elbêröhnit ; Varsalance Charge : Archichancelier de l'Empire ; Président démissionnaire de l'Union des Modérés Prénom ex-lude : Loïc
| Sujet: Izaleninelit, la canne et le poing Ven 2 Nov - 15:04 | |
| A Izaleninelit, Louin Vozissien essayait de faire vivre le programme et la profession de foi de l'Union des modérés. Située entre Origodes et Elbêrôhnit, deux villes connues pour leur penchant modéré, Izaleninelit était l'endroit rêvé pour appliquer ce qui marchait à proximité. A force de réunions publiques, de débats et d'âpres négociations, le candidat de l'Unimod était parvenu à faire son trou. Pourtant, la ville abritait l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses familles de la haute noblesse belondaure : celle des de La Croix.
A dire vrai, si le Duc d'Albes avait préféré se retirer dans la Préfecture de Veledris plutôt qu'ici, c'est car il savait que la chose était entendue. Izaleninelit tomberait dans le giron modéré et Louin Vozissien serait élu, il ne pouvait en être autrement. Toutefois, au cours de l'après-midi du 5 Antonine, une houleuse discussion fit suite à la prise à partie du candidat par des membres du Parti impérial.
« Espèce de rouge, de syndicaliste ! Tu veux tuer nos filles et violer nos fils ! Tu veux vendre notre pays à une société alvionnaise et tu veux tuer l’Empereur pour y mettre un Tyran ! »
Ils professaient un discours totalement décousu et franchement fantaisiste, ce qui fit rire bon nombre des sympathisants de l’Union des modérés. Seul Louin semblait troublé devant tant de bêtises et voulait presque s’excuser. Levant la main pour réclamer le silence, il lut.
« Nous souhaitons que l’instruction publique serve la cause humaine en offrant à chacun les connaissances suffisantes pour pouvoir évoluer en société. Nos enfants doivent pouvoir apprendre à lire et à écrire avant que leurs mains ne s’usent par le travail ; c’est en formant à la parfaite maîtrise de notre langue que nous défendrons sa primauté et que nous éviterons l’obscurantisme et les extrémismes. La connaissance ouvre non seulement l’esprit mais il libère des maux les plus terribles que sont la misère et la trahison. »
Les gens savaient qu’il faisait référence à la profession de foi de l’Unimod pour l’avoir entre les mains tandis que le candidat en faisait la dictée.
« Messieurs, plutôt que de vous évertuer à répéter les sottises du Grand-Électeur Batignoles, qui doit théoriquement combattre l’illettrisme et l’inculture, prenez du recul et réfléchissez. Pensez-vous que ces hommes venus à ma rencontre soient de vils galopins ? Vous avez face à vous des industriels, des intellectuels, de riches hommes d’affaires. Où voyez-vous des socialistes ou des républicains ? Vous devriez avoir honte de vouloir la partition du pays et sachez une chose, la véritable honte est que vous soyez capables de professer ce genre de parole alors qu’à aucun moment je n’ai fait mention d’un autre parti. »
Après une bousculade où certains prirent des coups de canne et de poings, les perturbateurs disparurent laissant à Louin le soin de reprendre.
« Dire que le Belondor a fait naitre en son sein de telles personnages. J’espère qu’une fois la victoire de l’Union des modérés acquise nous aurons définitivement faire taire ces simples d’esprit. »
Les rires et les applaudissements permirent à la réunion de prendre un nouveau tournant, laissant au candidat le soin d’exposer les idées du programme et de combattre derechef les accusations infondées dont était victime son parti. | |
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